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Verglas Blues

Depuis mes couches-culottes, Seigneur tu m’as fait voyager
Paris Nashville Québec partout tu as guidé mes pieds

Luis Mariano c’était le plus grand des chanteurs de soul
À l’époque où j’allais fumer dans les souks de Kaboul

Et j’ai vu des requins danser dans les rues au Tyrol
Derrière leurs croix gammées ils vomissaient mon rock n’roll

Et j’ai surfé cent fois entre les épines et les clous
Pour éviter la poix, les plumes, et les maris jaloux

Je suis sorti vivant d’une guinde après un choc frontal
J’ai toujours à l’oreille les hurlements fous du métal

Et puis voilà qu’hier en bas des collines de Saint-Jean
Sur une plaque de verglas j’ai décollé sauvagement

J’étais tout seul à pied j’avais pas bu et pas fumé
Et la plaque de verglas je l’avais même pas convoquée

Mais j’ai fait un salto réception sur le radius
Bis a dit le public, dix m’a donné le juré Russe

Et le public a dit : « Mon gars il faut qu’on vous recouse »
Et le toubib a dit : « Mon garçon faut qu’on vous recouse »
Vous nous faites un syndrome aigu de plaque de verglas blues

J’ai pas oublié la première qui m’a ouvert les bras
Et j’oublierai jamais Saint-Jean et ses plaques de verglas…