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Mon cher journal

La famille n’ayant pas souhaité une messe, nous n’eûmes droit qu’à une sobre bénédiction. Le curé, qui n’avait jamais rencontré le vieux Jantier, y était allé de quelques banalités, rappelant qu’il était né dans la commune, qu’il avait été un bon père, un bon époux, et que ses collègues de travail l’avaient toujours considéré comme un brave homme.

Mon cher journal

Voilà, c’est lundi. Lundi 12 septembre. Depuis le matin le soleil donne, et la chaleur est épuisante. Le thermomètre a du mal à se fixer sous les trente degrés de l’échelle d’Anders Celsius ! Je transpire à grosses gouttes. Il est dix-sept heures. J’ai compté trois heures pour aller de mon coin normand à Ivry-sur-Seine. C’est large.

Mon cher journal

Lui, il était là. Recroquevillé dans un coin sombre du manoir. Autrefois riante, claire et confortable, la bâtisse avait été, bien des années auparavant, la résidence préférée d’un lord, gouverneur de province, qui l’avait fait construire à son retour des Indes.

Mon cher journal

L’août venait de s’achever quand je me suis rendu compte que je n’avais rien fichu de l’été ! Pas pondu la moindre ligne. Aucun mot qui vaille la peine d’être retenu. Pas une seule pensée cohérente. Septembre était là, et je me suis mis à gamberger : « Bon sang ! Et s’il m’arrive un sale truc ? Un machin qui m’empêche d’écrire ?

Mon cher journal

Je comprends pas la moitié de ce qu’elle me raconte, la mère Glicolle. Je vais chez elle depuis quinze ans au moins pour lui acheter son lait. Elle a soixante-cinq ans et six vaches. Elle me donne un bidon plein, je lui donne un bidon vide. À la fin du mois, c’est moi qui lui apporte son chèque de la Coop-Lait, mais elle arrête pas de se plaindre !

Mon cher journal

Norbert est arrivé chez moi. Il semblait un peu abattu. J’ai sorti la bouteille de rouge, mais il a décliné l’invitation. J’ai proposé une clope qu’il a illico repoussée d’un geste. Non, décidément, ça n’allait pas. Je lui ai fichu la paix. Norbert, c’est le genre de gusse auquel il faut laisser du temps. Il a toujours des difficultés pour s’exprimer.

Mon cher journal

Médiocres !
J’étais à Nice puis à Toulon chez un ami une grande partie du mois de juillet pour des problèmes de santé suffisamment lourds pour ne pas avoir eu l’envie à m’abonner à quoi que ce soit.
Lorsque j’ai regagné mon domicile j’ai découvert que « j’étais client à Canal + ».

Mon cher journal

Il paraît qu’il faut éviter de se mettre en renaud quand on est diabétique ! La colère brouillerait le sang et culbuterait le pancréas, qui n’attend que ça pour développer une cochonnerie de cancer dont on ne se remet généralement qu’après l’enterrement. Peut-être que c’est vrai. Je ne sais pas. Mais je fais gaffe !

Mon cher journal

Le film était assez confus. Une étrange histoire d’espionnage dans laquelle un gésier de canard s’emparait d’une fratrie de choux de Bruxelles ! J’ai éteint la télé sans avoir tout saisi. Je me suis servi un verre de vieux rhum Trois Rivières, puis un autre et j’ai ouvert un bouquin sur l’histoire de l’humanité.

Mon cher journal

J’ai toujours eu un immense respect, ainsi qu’une certaine admiration, pour ces athlètes qui passent des années à s’entraîner pour tenter de courir aussi vite que le fameux cheval dont il est de coutume de louer le galop au Mont-Saint-Michel, avec l’espoir de décrocher une médaille aux Jeux Olympiques. Il y a dans cette attitude quelque chose de fascinant.